C'est en vain qu'on te chasse à l'heure des chimères
Toujours au sein du rêve où tu prends ton plaisir
Moqueuse à chaque instant on te voit revenir
Entraînant avec toi la foule des misères
Je connais la gaieté c'est d'entendre gémir
Ceux qui pleurent l'amour aux frissons éphémères
Ou le passé joyeux aux suaves mystères
Qu'on se plait à revoir dans un doux souvenir
Mais qu'importe à mon âme et ton pâle visage
Et ta voix caverneuse où s'étouffe la rage
Qui frappe les humains dans leurs illusions
Puisque je ne crois plus au langage des songes
Puisque mon coeur fermé à leurs émotions
Doutant des vérités n'a plus peur des mensonges