I
Non! Rester à jamais dans le temps immobile
Dans les grands mouvements de la nuit constellée?
Ce siècle sera noir si l'on reste servile;
Nous ne le pouvons pas quand tout n'est que pensée.
II
Quand le ciel immuable, étrange comme un rêve,
Eblouit nos grands yeux remplis d'immensité,
Et que le ranimé sans cesse se relève.
Resterions nous mortels pour n'avoir pas été?
III
Combat! Le ciel blanchit. L'océan se soulève.
Nageons à pleine rame et finissons vainqueurs.
Un mouvement s'élance en vague de la grève.
La nuit nous sauvera de toutes les langueurs.
IV
Vivons! La mort s'épuise en conflits singuliers.
Bien sûr nous l'attendons et nous n'avons pas peur
Car nos ordinateurs calculent les guerriers
Aux sabres sur-réels qui tuerons le malheur.